Le marché immobilier après la crise financière

Comment se porte réellement le marché à la suite des différentes crises financières apparues après 2008 ?

Qu’en est-il de la demande ?

Contrairement à une pensée répandue, le marché ne s’est pas effondré. Par contre, même si la Belgique est l’un des pays qui a le mieux résisté à la crise, le marché y est en profonde mutation.

  1. La demande se raréfie principalement en raison des difficultés accrues à obtenir un prêt hypothécaire.
  2. Les taux d’intérêts historiquement bas auraient pu permettre de compenser cette situation mais il n’en est rien car, en réalité, les taux bas ne profitent qu’à un nombre limité de personnes : celles qui sont en mesure de fournir les meilleures garanties.
  3. Nous dirons que, par rapport à ce que nous avons connu avant 2008, le marché s’est littéralement inversé : l’offre en logements est devenue beaucoup plus importante que la demande (ou plus exactement que le nombre de personnes capables d’emprunter).

Qu’en est-il des prix de l’immobilier ?

Nos propos doivent être nuancés selon les régions mais, en ce qui concerne le Hainaut, nous devons établir une distinction en fonction des catégories de biens.

  1. Les biens de moins de 150.000 euros connaissent toujours autant de succès en termes de demande. Par contre, c’est la tranche de prix dans laquelle on rencontre le plus de difficultés du point de vue de l’obtention du crédit.
  2. Les biens dont la valeur est comprise entre 150.000 euros et 250.000 euros  - voire 300.000 euros - se vendent relativement bien et ne posent quasiment aucun problème lié au crédit.
  3. Les biens dont la valeur excède 300.000 euros connaissent malheureusement moins de succès qu’avant la crise de 2008 où ils avaient connu une forte évolution. On observe que ces biens ont certainement connu une baisse de l’ordre de 10 à parfois 20 %, ce qui n’est pas négligeable.
    Comment expliquer cette situation ?
    La clientèle qui s’intéresse à ce type de biens a aujourd‘hui de plus en plus le choix, ce qu’elle n’avait pas avant la crise. Résultat : seuls les biens annoncés à leur juste valeur se vendent. Les autres mettent parfois un an à se vendre et souvent à un prix nettement inférieur.
  4. Les biens de plus de 500.000 euros sont une denrée plutôt rare et touchent une clientèle encore bien plus exigeante que la précédente. Seuls se vendent dans cette catégorie de prix des immeubles d’exception dont la valeur intrinsèque dépasse généralement largement le prix annoncé. 
    S’il était courant d’annoncer et d’obtenir un prix surfait avant 2008, on constate que ce n’est plus le cas aujourd’hui et qu’il est devenu indispensable d’annoncer son bien à sa juste valeur.

Xcellence immobilière